En redéfinissant discrètement les mots femme, homme et homosexuel, Ottawa s’aligne sur l’idéologie LGBTQ. Un geste lourd de conséquences qui nie la réalité biologique et enfonce le Canada dans une dérive rejetée par la majorité.
Le 24 juillet dernier, le ministère de la Justice du Canada a discrètement mis à jour une série de documents sur l’état du système judiciaire canadien.
Derrière ce qui aurait pu sembler une simple révision administrative, on découvre en réalité un geste politique lourd de conséquences: la redéfinition officielle des mots femme, homme et homosexuel pour les aligner sur les dogmes imposés par les activistes LGBTQ.
Par exemple, une femme sera maintenant définie comme «l’ensemble des personnes qui s’identifient comme des femmes, qu’elles soient cisgenres ou transgenres».
Un virage idéologique assumé
Alors que le gouvernement libéral de Mark Carney avait promis de tourner la page sur l’idéologie militante héritée de l’ère Trudeau, cette modification vient confirmer exactement l’inverse.
Non seulement il n’y a aucun changement de cap, mais le Canada s’enfonce encore plus profondément dans une vision idéologique rejetée par la majorité de la population.
La Cour suprême du Royaume-Uni a pourtant statué, en avril dernier, que les termes femme et sexe font référence au sexe biologique.
Cette même cour a précisé qu’en définissant les femmes de la sorte, cela ne revient pas à exclure les personnes trans.
Ces personnes ont des droits, et de définir une réalité biologique n’enlève rien aux personnes trans, puisqu’elles sont protégées par ailleurs contre toute discrimination à leur égard.
Lutter contre l’effacement des femmes
En Australie, une décision de première instance dans la cause Tickle vs Giggle sera entendue à l’automne 2025. Le litige de fond est le même qu’au Royaume-Uni, à savoir quelle est la définition en droit du mot femme, sur laquelle l’on devra juger de nos lois et de nos droits.
Que le ministère de la Justice du Canada développe un lexique qui n’attribue aucune valeur à la réalité biologique des sexes a de quoi nous inquiéter grandement.
Nous sommes d’avis que la population québécoise a son mot à dire sur la question. Cela est bien trop important pour être imposé par des juges ou par des fonctionnaires, qui se réclament ouvertement d’une approche intersectionnelle plutôt qu’universaliste.
Quand le droit dénature les mots
Sur le site du ministère de la Justice, on prend bien la peine de nous expliquer en quoi le concept de genre est variable dans le temps, dans la vie même d’un individu.
Le droit ne peut être fondé sur des éléments qui ne peuvent qu’être ressentis par les individus concernés et qui n’ont aucune base objective.
Au Réseau féministe québécois, nous nous inquiétons pour les femmes dont la réalité est carrément niée.
Si n’importe quelle personne qui se proclame femme peut se voir garantir les droits qui leur sont accordés, alors ces droits ne sont plus en mesure de protéger les femmes.
Le gouvernement fédéral peut bien manipuler les mots, mais il n’effacera jamais la vérité: être femme est une réalité biologique insurpassable.
Historiquement, ces droits n’ont jamais été octroyés comme une faveur, mais instaurés pour protéger les femmes.
Oui, il faut documenter les réalités des personnes trans et il faut protéger cette catégorie de personnes. Mais cela peut se faire en créant une nouvelle catégorie plutôt qu’en faisant éclater le sens de celles qui existent déjà.
Nous demandons à nos politiciens de ne pas tomber dans une lecture idéologique qui pousse à redéfinir complètement le langage sur lequel s’assied le droit et à dénaturer des réalités tangibles au profit d’un petit groupe extrêmement militant.
Nous n’avons pas voté pour être effacées.
Le gouvernement fédéral peut bien manipuler les mots, mais il n’effacera jamais la vérité: être femme est une réalité biologique insurpassable.
Transgenrisme: Ottawa réécrit la réalité au détriment des femmes - Libre Média
