Jocelyne Robert: coupable de ne pas se soumettre

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Le Réseau féministe québécois dénonce la censure idéologique qui a poussé Jocelyne Robert, pionnière en éducation sexuelle, à quitter son ordre professionnel pour avoir osé critiquer l’approche dite «transaffirmative». 

Jocelyne Robert est une sexologue renommée au Québec. Au Réseau féministe québécois, nombreuses sont celles d’entre nous qui ont grandi avec ses livres d’éducation sexuelle. 

Jocelyne Robert a été une pionnière: la première sexologue à parler de consentement, de plaisir et de respect aux ados du Québec. Elle n’est plus sexologue. Elle a démissionné de son ordre professionnel car, pour elle, la rigueur scientifique est plus importante que tout. 

Mme Robert est l’adulte dans la pièce et a tout notre respect pour cet acte courageux.

Que s’est-il passé?

Mme Robert n’est pas d’accord avec les directives données par l’Ordre des sexologues du Québec quant aux soins «transaffirmatifs» et elle a commis l’infâme crime de réclamer plus de prudence lorsqu’il s’agit de soutenir des transitions de genre. 

L’OSQ se réclame de la WPATH (World Professional Association for Transgender Health) et de ses standards de soins pour clamer que seule l’approche affirmative est correcte et que toute critique ou toute autre vision est forcément incorrecte.

 

Le cas de Mme Robert s’ajoute à la triste liste de professionnels qu’on sacrifie au nom de l’idéologie. 

 

Pourtant, les critiques de Mme Robert sont appuyées par d’inquiétants rapports et devraient à tout le moins amener l’OSQ à se questionner sur ses pratiques. 

L’OSQ n’a-t-il pas pour mission de protéger le public? Ne veut-on pas les meilleurs soins pour nos jeunes? Voulons-nous être suivis et soignés par des activistes ou par des professionnels de la santé?

Au Royaume-Uni, le rapport de la pédiatre Hillary Cass a démontré que les études sur lesquelles se basait la plus grande clinique de soins «transaffirmatifs» étaient de très faible qualité.

Dans plusieurs pays nordiques, on a reculé sur les soins affirmatifs précoces en raison de questions pour le moins troublantes sur les effets secondaires des bloqueurs de puberté sur la santé des jeunes.

De plus en plus d’études émettent des critiques sur ces soins expérimentaux. Mais elles sont peu diffusées, ou elles sont rejetées rapidement. Pourquoi?

Mais pourquoi faire taire ces critiques?

C’est la question que l’on se pose chaque jour. Pourquoi ne pas prendre au sérieux les nombreuses critiques associées à cette médecine «transaffirmative», qui fait davantage dans l’idéologie que dans les soins?

Pas question de tolérer la dissidence. Si Mme Robert émet des critiques, il faut la faire taire, la rééduquer par un organisme militant.

 

La liste des excommuniés s’allonge

Le cas de Mme Robert s’ajoute à la triste liste de professionnels et d’experts qu’on sacrifie au nom de l’idéologie. 

On se rappelle de l’infirmière Amy Hamm, qui s’est fait congédier et radier de son ordre professionnel pour avoir écrit sur les réseaux sociaux qu’il n’y avait que deux sexes, du médecin de Montréal qui a été radié trois mois en 2024 pour avoir «mégenré» un patient trans.

C’est sans compter tous les témoignages anonymes de professionnels de la santé qu’on retrouve dans le rapport du comité de sages qui dénoncent le climat de peur et de censure concernant l’idéologie de l’identité de genre.

Jocelyne Robert est une professionnelle responsable. Elle refuse de soutenir une idéologie. Elle refuse de jouer à ce jeu où des jeunes pourraient en ressortir mutilés, physiquement et/ou mentalement. Elle a mis son pied à terre. Elle n’accepte pas de se taire.

Jocelyne Robert est une grande femme. Chapeau bas, Mme Robert!

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