Lettre à PSPP: La motion pour cesser tout financement public d'organismes qui encouragent des formes d'exploitation sexuelle des mineurs.

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Monsieur St-Pierre-Plamondon,

En ce 10 décembre 2024 – Journée internationale des droits humains, nous vous félicitons pour le dépôt de votre motion conjointe avec des députés membres d’autres partis politiques afin que le gouvernement cesse tout financement public d’organismes qui encouragent des formes d’exploitation sexuelle des mineurs.

Nous sommes d’autant plus heureux qu’elle ait été adoptée à l’unanimité le 4 décembre dernier par l’Assemblée nationale du Québec. En effet, le Réseau féministe québécois constate que de plus en plus d’organismes féministes et pro lgbtq+ militent en faveur de la légalisation des proxénètes et des clients de la prostitution. Le concept de « travail du sexe » comme étant un emploi comme un autre prend de plus en plus d’espace dans les médias québécois et ces milieux militants affirment que le modèle abolitionniste canadien est dangereux pour les femmes prostituées. Pourtant, en juillet dernier, le Rapport de la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences de l’ONU, Reem Alsalem, mentionne qu’au contraire, le modèle abolitionniste est celui qui protège le plus les femmes et les filles.

 

En ce qui concerne l'application de la motion, nous considérons qu’il est important que l'on fasse le ménage dans les subventions aux OBNL qui favorisent l'exploitation sexuelle des mineurs mais aussi des adultes, tels que le Piamp (Pour les jeunes qui échangent des services sexuels) avec son guide de Sugaring, Stella Montréal (Stella, l’amie de mamie) avec leur ateliers d’endoctrinement pour étudiant.e.s, etc. Il est grand temps que la prostitution soit abordée en privilégiant une approche fondée sur les droits et en appliquant rigoureusement les dispositions législatives qui criminalisent les clients au Québec. Nous vous invitons à demander à la Vérificatrice générale du Québec, madame Guylaine Leclerc, de faire enquête dans le cadre d'un mandat spécial auprès de tous les ministères et sociétés d’État, y compris les budgets discrétionnaires des députés et ministres, afin de s’assurer que les organismes qui promeuvent la prostitution respectent la P34.1 - Loi sur la protection de la jeunesse ainsi que le Code criminel canadien (L.R.C. (1985), ch. C-46) qui criminalise l’achat de services sexuels par des personnes mineures (article 286.1(2)) et l’achat de services sexuels (article 286.1(1)) au pays. Les sommes non allouées pourraient augmenter les financements pour les programmes d’accompagnement des femmes souhaitant sortir de la prostitution de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) et de La Maison de Marthe qui accueillent de nombreuses femmes et filles se retrouvant dans des situations de grande précarité, souvent en raison de facteurs socio-économiques, de violences ou de traumatismes. Elles ont besoin d’un soutien continu pour se réinsérer dans la société de manière sécurisée. Cela inclut l’accès à des refuges, des services de santé mentale, des formations professionnelles, ainsi que du soutien juridique. Le financement de ces programmes est un investissement essentiel dans la protection des droits et du bien-être des femmes et des filles.

 

Par ailleurs, nous aimerions rencontrer la co-porte-parole responsable de la condition féminine, madame Méganne Perry Mélançon, afin de discuter avec elle de toutes les actions que pourraient entreprendre le Parti Québécois afin d’enrayer l’exploitation sexuelle des citoyennes et citoyens mineurs et majeurs. Nous devons faire équipe pour contrer le financement public d’organismes pro-sexes complètement sous l’influence de l’industrie du sexe qui nuisent à l’atteinte de l’égalité de toutes les Québécoises.


 
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