Libre média: La terreur transactiviste réduit les femmes au silence

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La terreur transactiviste réduit les femmes au silence

Menacées, censurées, agressées: celles qui défendent les droits des (vraies) femmes face au transactivisme paient souvent le prix fort. 

 

Dans un récent article publié à La Presse, la journaliste Louise Leduc se fait l’écho de certaines critiques adressées au rapport des comités des sages sur l’identité de genre: la plupart des gens venus témoigner devant le comité l’ont fait de façon anonyme, ce qui, selon ses détracteurs, rendrait l’exercice non crédible. 

 

Pourquoi ne pas chercher à comprendre la raison qui a poussé tant de gens à rester dans l’ombre?

Éléments de réponse

 

Nous vous proposons une petite liste non exhaustive qui pourrait donner une bonne idée sur la question.

 

Au Royaume-Uni d’abord, nous pourrions parler de Maya Forstater qui a perdu son emploi en 2019 après avoir affirmé sur X que les femmes transgenres ne pouvaient pas changer de sexe. 

 

Ou encore de Kathleen Stock, professeure de philosophie ouvertement lesbienne qui s’est opposée à l’auto-identification de genre et qui a dû démissionner de son poste après plusieurs mois de harcèlement de la part de manifestants. 

 

Et bien évidemment, de l’écrivaine J.K.Rowling, qui a été conspuée après avoir rappelé, dans un message humoristique sur X, que seules les femmes pouvaient avoir des menstruations. Elle a reçu plusieurs menaces de mort en plus de vivre au quotidien du harcèlement constant. 

 

Aux États-Unis, Lisa Littman, médecin et chercheuse, a publié une étude après avoir constaté que les profils des personnes trans ne ressemblaient plus à ceux que l’on connaît depuis longtemps. 

 

Elle a observé et bien documenté le fait que beaucoup de jeunes filles, surtout, et quelques jeunes garçons, vivent une dysphorie apparaissant à l'adolescence – ce qu’elle a appelé le «Rapid Onset Gender Dysphoria».

 

Les résultats de sa recherche ont été critiqués sévèrement. La revue Plos One a retiré l’étude (mais l’a réintégrée plus tard avec une mise en garde critique) et Litman a dû quitter son poste à l’Université Brown. 

 

Lisa Littman n’est qu’un exemple parmi des centaines de gens aux États-Unis dont la réputation et l’emploi ont été mis en péril parce qu’ils se sont exprimés publiquement sur la question.

 

Censure et intimidation: le Canada n’est pas épargné

 

Au Canada, nous pourrions prendre l’exemple du Vancouver Rape Relief & Women's Shelter, un refuge pour femmes victimes de violence, qui a dû batailler ferme pour continuer d’exister. 

 

Après avoir vu ses subventions suspendues car il refusait d’offrir ses services à des hommes qui s'identifiaient comme femmes, la direction de l’établissement a dû attendre que la Cour Suprême de la Colombie-Britannique reconnaisse son droit de préserver la sécurité des femmes en n’acceptant pas d’hommes biologiques dans ses installations.

 

Rapprochons-nous encore. Au Québec en 2023, le conférencier Robert Wintermute devait donner une conférence à l’université McGill intitulée «Sex vs. Gender». Des protestants ont perturbé l’événement et fait du grabuge au point de le faire annuler. 

 

En 2024, l’émission Enquête diffusait un documentaire choquant sur les transitions médicales chez les adolescents transgenre du Québec. Quelques jours après la diffusion, les bureaux de Radio-Canada ont été vandalisés par des transactivistes. 

 

Sans compter qu’une frange du mouvement LGBT se radicalise, prenant part à des manifestations toujours plus violentes. Le 31 mars dernier, la manifestationTrans Day of vengeance a dégénéré à Montréal: des militants ont attaqué les policiers et ont brulé une voiture

 

Le groupe Pour les droits des femmes du Québec est fréquemment menacé de se faire couper ses subventions, car il dénonce le conflit de droits entre les revendications du mouvement trans et les droits des femmes. 

 

Un combat difficile à mener

 

Si notre groupe, le Réseau féministe québécois, ne subit pas le même sort, c’est que nous dépendons uniquement des dons de particuliers pour mener notre mission.

 

Nous recevons tout de même notre lot de menaces et de harcèlement sur une base régulière, et la plupart de nos membres œuvrent de façon anonyme dans notre organisme par crainte de perdre leur emploi. 


Nous aurions pu dresser une liste exhaustive, mais elle aurait tenu en plus de 50 pages assurément. Nous aurions pu parler également de la violence physique dont certaines ont été victimes, comme la militante Kelly-Jane Keen qui a été assaillie lors d’un événement appelé Let Women Speak. Elle n’est pas la seule.

 

Les cas de violence de la part des militants transactivistes rajouteraient bien 20 pages à notre liste.

 

Rapport du comité: l’anonymat légitime

 

Vous l’aurez déjà compris: parler à visage découvert a un coût qui peut être très élevé. On comprend mieux la demande faite par plusieurs personnes auprès du comité des sages de demeurer anonymes. 

 

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