Libre Média: Idéologie trans: quand l'État finance l'endoctrinement

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Sous prétexte d’inclusion, le ministère fédéral de la Condition féminine a fini par exclure… les femmes. Le prochain premier ministre du Canada devra corriger la situation. 

Au moment où ces lignes sont écrites, le nouveau premier ministre fédéral, Mark Carney, a aboli le ministère de la Condition féminine. Ses missions se poursuivent, cependant. C’est Steven Guilbault qui en aurait la charge. Nous comprenons que cette décision est probablement temporaire.

La minceur du cabinet est justifiée par la guerre commerciale avec les États-Unis. Cela dit, après des élections fédérales, que ce soit Pierre Poilievre ou Mark Carney qui soit élu, il nous semble impératif qu’un ministère s’occupe de condition féminine et d’égalité des sexes. 

De la Condition féminine à la condition trans

Le ministère de la Condition féminine a été créé pour s’assurer, comme son nom le dit, que les femmes canadiennes puissent avoir un traitement équitable et que les barrières et difficultés qu’elles peuvent rencontrer puissent être démontrées, puis surmontées. 

Lorsque Justin Trudeau est arrivé au pouvoir, il s’est imposé dans le discours comme un premier ministre ouvertement féministe. Mais le changement de nom qu’il a opéré pour le ministère de la Condition féminine montre bien que le féminisme dont il se réclame est en fait un féminisme dangereux pour les femmes. 

On l’appelle maintenant Femme et égalité des genres du Canada (FEGC). La condition féminine, ou le fait d’être femme, n’est donc plus la base de cette recherche d’égalité. 

Ce ministère semble reposer sur deux logiques incompatibles. D’un côté, il pourrait défendre les droits fondés sur une réalité biologique objective — être femme, c’est être une femelle humaine adulte. De l’autre, il pourrait adhérer à une conception subjective de l’identité — toute personne s’identifiant comme femme doit être reconnue comme telle et bénéficier des droits associés. Ces deux approches, pourtant, s’excluent mutuellement: l’une repose sur le corps, l’autre sur le ressenti.

D’un côté donc, le ministère doit mettre en place des actions pour protéger les droits des femmes, et de l’autre, il doit s’occuper de démanteler la condition même de ce qu’est être une femme. 

Étant donné la nature conflictuelle de la défense simultanée du droit des femmes et celle des communautés LGBTQ, il est clairement stipulé que sa mission est placée sous le signe du concept «d’intersectionnalité».

On embrigade la jeunesse avec des notions qui troublent leur développement.

Le fait d’être femme ou homme (c’est en principe le but de ce ministère que de veiller à l’égalité entre les deux sexes) ne semble plus tant important par rapport à d’autres caractéristiques telles que la race, l’origine ethnique ou l’identité de genre, comme le montre cet extrait de la mission de FEGC:  

«Le Ministère favorise une meilleure compréhension de l’interaction du sexe et du genre avec d’autres facteurs identitaires, dont la race, l’origine nationale et ethnique, l’origine ou l’identité autochtone, l’âge, l’orientation sexuelle, la situation socioéconomique, le lieu de résidence et le handicap.»

C’est probablement la raison pour laquelle une bonne part des subventions octroyées par le FEGC semble accordée aux organismes qui cochent le plus de cases possible dans la liste des groupes dits «opprimés».

Le programme ESSOGIE (en français: Programme de promotion de l’égalité des sexes, de l’orientation sexuelle, de l’identité et de l’expression de genre) du FEGC définit sa mission comme suit: «L'objectif du programme ESSOGIE est de faire progresser l'égalité sociale, politique et économique en ce qui concerne le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité ou l'expression de genre».

Missions incompatibles

On comprend donc qu’un organisme qui ne défend que les femmes soit moins aligné avec cette vocation «intersectionnelle», contrairement, par exemple, au Conseil québécois LGBT qui, depuis 2019, a reçu plus de 1 400 000$ de subventions pour différents projets ne concernant pas l’égalité des femmes directement. 

Dans la même veine, le GRIS a obtenu entre 2020 et 2026 plus de 1 600 000$ (environ 700 000$ pour GRIS Montréal et 900 000$ pour GRIS Québec) de la part du FECG. Qu’un organisme impliqué dans l’éducation et la défense des droits des personnes LGBT n’est pas un problème en soi. Mais l’ampleur des subventions accordées à même l’enveloppe d’un ministère qui devrait, en principe, défendre les droits des femmes, fait mal. 

Par comparaison, entre 2019 et 2027, le FEGC a octroyé 1 100 000$ à la Fédération des femmes du Québec. Donc techniquement moins que ce qu’a reçu le Gris et le Conseil québécois LGBT. 

Le ministère parle donc des deux côtés de la bouche. 

C’est sans compter tout l’argent qui pourrait être accordé à des organismes soutenant les femmes et qui sont plutôt octroyés à de petits groupes défendant des causes très pointues et relatives à une très petite partie de la population. 

Traitements de faveur

Un exemple de disproportion entre le nombre de personnes touchées et la hauteur de l’enveloppe est le traitement dont bénéficie Le Réseau enchanté, qui reçoit 900 000$ sur deux ans (24-26) pour «établir les fondamentaux du premier organisme national noir et 2ELGBTQI+».

Le FEGC subventionne également des groupes dont la mission se résume à aller dans les écoles offrir des formations auprès des jeunes et des maîtres. Sous couvert d’ouverture et d’inclusion, ces programmes diffusent une idéologie sans fondement scientifique auprès d’esprits encore malléables.

On induit des idées dans la tête des enfants, on embrigade la jeunesse avec des notions qui troublent leur développement et leur compréhension de ce qu’est le sexe. Encore une fois, avec les fonds destinés en principe à l'égalité des sexes. 

Il est clair que le ministère priorise les groupes dits «de la diversité» au détriment de la cause universelle des femmes en regard du rapport sur les résultats ministériels de l’année dernière.

Message au prochain premier ministre

Si nous avions une suggestion à faire au prochain premier ministre, ce serait de ne pas mélanger dans un même ministère des missions contradictoires. Les droits des femmes ne peuvent pas être mis en péril par la défense d’autres groupes, aussi légitimes puissent être leurs revendications. 

Présentement, une somme plus que conséquente de nos impôts sert à subventionner des organismes qui, sous couvert de lutte pour l’inclusion, excluent de plus en plus les femmes de notre société en bafouant leurs droits. 

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